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Guide du bon riverain

Avec la collaboration de l’organisme RAPPEL, le comité de la santé du lac (CSL) présente ici quelques conseils à suivre en tant que riverain.e pour assurer l’amélioration de la santé du lac Rond. Si plusieurs d’entre eux s’appliquent davantage en saison estivale, il ne faut pas négliger l’impact de nos actions le reste de l’année. 
 
Ces conseils ont pour objectif d’éliminer, dans une certaine mesure, les 3 principaux facteurs qui affectent la santé de notre lac :
  • Une forte quantité de particules en suspension;
  • Une forte quantité de nutriments;
  • Un manque d’oxygène.
 
Les deux principales conséquences qui découlent directement de ces 3 éléments sont :
1) l’apparition d’algues bleues;
2) la disparition de la faune aquatique. 
 
À noter que dans le cas des algues bleues, la conséquence indirecte de leur présence au lac pourrait ultimement être l’interdiction de s’y baigner ou de s’y promener avec une embarcation. Sachez que dans un tel scénario, il faudrait attendre la disparition complète des algues bleues afin de pouvoir jouir à nouveau du lac. À ce jour, aucun lac touché par ce phénomène au Québec n’a encore réussi à revenir de cette malheureuse situation.

Les riverain.e.s à l’action!

Le comité de la santé du lac Rond vous souhaite une belle saison et rappelle à tou.te.s que chaque geste compte et vise à profiter des plaisirs du lac pour les années à venir!

Éviter l’utilisation d’engrais chimiques

Les engrais chimiques représentent la principale source de nitrates observés dans l'eau. Les tests effectués sur les échantillons d’eau ont confirmé la forte présence de nitrates, qui excèdent actuellement nettement la limite normale. Ces derniers jouent un rôle significatif dans l’apparition des algues bleues.

Privilégier une bande riveraine naturelle

La bande riveraine (de 5,0 m de largeur si possible) a plusieurs fonctions, elle sert notamment de zone tampon qui assure une filtration supplémentaire de l’eau s’écoulant dans le lac et elle crée une niche pour la faune semi-aquatique, essentielle à la filtration et l'oxygénation de l’eau. De plus, elle limite significativement l’érosion des berges, dont la conséquence principale est d’augmenter la quantité de particules flottantes dans l’eau. La quantité de particules recensées dans le lac se situe déjà au-dessus du seuil normal. Il n’est pas sans rappeler que ces dernières constituent un facteur important dans l’apparition d’algues bleues.

Éviter d’entretenir le parement de pierres en bordure du lac

Il est fortement conseillé de laisser tomber ce type d'aménagement si vous en avez un, et de plutôt laisser les plantes et les arbustes reprendre le dessus, ou encore, de les recouvrir de vignes aquatiques. Ces dernières seront d'ailleurs plus efficaces pour maintenir votre rive en place. De plus, les plantes poussant directement sur la rive agissent à titre de zone tampon entre le lac et le sol, ce qui agit comme un agent filtreur.

Ne jetez pas vos déchets organiques dans le lac

Bien qu’il serait tentant pour certains de jeter ses feuilles mortes dans le lac à l’automne, cette habitude est à proscrire. Le lac possède déjà un taux très (trop!) élevé de matières organiques. Leur décomposition entraîne en fait une augmentation de CO2 dans l’eau, ce qui nuit considérablement à l’oxygénation du lac. Notre lac possède déjà peu de moyens pour s’oxygéner par lui-même, il faut donc éviter d’ajouter des obstacles. N’oublions pas qu’un lac sans oxygène, c’est un lac sans vie!  

 

De plus, l’ajout de matières organiques dans le lac entraîne également un plus haut taux de matières en suspension dans l’eau. Ce facteur contribue fortement à l’apparition d’algues bleues. Cette recommandation est valable pour toutes autres matières organiques.

Vérifier l’état de votre fosse septique

Est-il nécessaire de rappeler les conséquences d’une fosse septique qui fuit et de préciser où s’en écoulera le contenu? D’ailleurs, saviez-vous qu’il existe un crédit d’impôt pour la mise aux normes d’installations d’assainissement des eaux usées résidentielles ?

Éviter de circuler à proximité de la berge avec les embarcations à moteur

Le lac Rond étant un lac peu profond (3,5 m environ au point le plus creux), le dénivelé de certains secteurs du lac est très faible, notamment pour le quadrant ouest du lac. En effet, il faut parfois s’éloigner plus de 100 pi de la rive avant d’atteindre une profondeur de 3 pi (1,0 m)!  Il importe donc d’éviter de naviguer près des rives, car l’action des hélices soulève une importante quantité de particules au sol et accentue les phénomènes indésirables pouvant mener à l’apparition d’algues bleues. 


En revanche, il est à noter qu’en zone profonde, le brassage de l’eau engendré par l’action des embarcations à moteur est bénéfique! Notre lac étant peu profond, l’eau se divise en deux niveaux bien distincts en période de canicule (chaud en surface et froid au fond) au lieu d’une transition plus graduelle, ce qui - ajouté au manque d’oxygène du lac – constitue un facteur favorisant l’apparition d’algues bleues. Comme l’effet du vent sur le lac, l’action des hélices en zone profonde effectue donc un brassage mécanique qui aide à réguler la température de l’eau. Attention toutefois à votre vitesse : la nouvelle réglementation en vigueur est de maximum 10 HP!

Circulation sur le lac en hiver

Si vous circulez sur le lac avec un engin motorisé en hiver, nettoyer les dégâts d’huile. Une fuite d’huile à moteur peut arriver à n’importe qui à n’importe quel moment, ce sont des choses qui arrivent. Toutefois, rappelez-vous seulement qu’un dégât d’huile sur la glace finira dans le lac au dégel. La prochaine fois que cela vous arrivera, pensez à retourner sur les lieux avec une pelle (ou des torchons s’il y a lieu) et un seau afin de récupérer au maximum la neige contaminée.

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